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Lieux de rêve

Vienne, une capitale culturelle et gastronomique

josephsplatzA l'occasion d'un anniversaire, j'ai décidé de m'offrir un petit week-end à Vienne. Bien m'en a pris car j'ai adoré. Vienne était exactement ce qu'il me fallait en ce moment : une capitale culturelle, historique, où il y a autant à découvrir pour les pupilles que pour les papilles. Eh oui, Vienne est la capitale de la pâtisserie, des "viennoiseries" et du café.
 
J'ai aimé :
- l'architecture du centre-ville, aussi bien les bâtiments Ancien Régime que ceux de la Sécession (Art nouveau). Vienne, capitale de la dynastie ancestrale des Habsbourgs, comporte de magnifiques palais et bâtiments datant de l'ère impériale.

 

- la Hofburg, palais impérial : il est le siège de nombreux musées, mais je ne les ai pas tous faits (trop de musées tuent le musée).

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La porte Michael (Hofburg)

 

- le Sissi museum, dans la Hofburg : il permet de visiter les appartements de la célèbre impératrice et de son époux François-Joseph, ainsi que de voir la collection d'argenterie des Habsbourgs. Le musée a un vrai intérêt car il est centré sur la personnalité et la psychologie de Sissi, et il démontre que le personnage que l'on connaît à travers les films est loin de la vraie Elisabeth. Suite à sa mort tragique, le cinéma en a fait une légende et grâce à Romy Schneider, elle est devenue pour le grand public une héroïne glamour, enjouée, dynamique, indépendante, alors que c'était en réalité une femme dépressive, misanthrope, asociale, névrosée... qui d'ailleurs était peu populaire de son vivant. Ainsi donc la légende l'a idéalisée, quand d'autres reines ont été au contraire diabolisées... (suivez mon regard) Mais j'aurai l'occasion d'en reparler.

- le château de Schönnbrun : c'est le palais d'été des Habsbourg, où Marie-Antoinette passa une enfance douce et agréable. J'ai aimé visiter les pièces datant de l'époque de Marie-Thérèse (mère de Marie-Antoinette et impératrice redoutable), voir les tableaux de la famille de Marie-Antoinette et me replonger dans ce XVIIIe que j'aime tant.

 

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L'impératrice Marie-Thérèse

 

Les Habsbourgs, qui régnèrent 600 ans, étaient simples et n'avaient pas l'arrogance des Bourbons, par exemple. Ainsi, Schönnbrun aurait pu être un palais aussi grandiose que Versailles mais les Habsbourgs refusèrent car ils ne voulaient pas être pris pour des dieux vivants (à l'inverse de Louis XIV). De même, la cour de Vienne était beaucoup moins rigide et protocolaire que celle de France. On comprend mieux pourquoi Marie-Antoinette souffrit tant de l'étiquette versaillaise, si pesante et oppressante, et pourquoi elle aima tant son Trianon où elle espérait retrouver les douceurs de Schönnbrun.
L'avantage de Schönnbrun, c'est que contrairement à Versailles, il est situé tout près du centre-ville, et accessible en métro.

 

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Façade latérale de Schönnbrun

 

- les cafés et la pâtisserie viennoise : pour la fan de salons de thé que je suis, Vienne est l'endroit rêvé. Les Kaffeehaus sont une institution à Vienne, une tradition. On s'y rend pour prendre un café ou un thé et on y passe jusqu'à plusieurs heures à discuter, lire les journaux, écrire... (certains s'y font même livrer leur courrier !) C'est un véritable mode de vie. Les cafés sont donc légion dans la capitale autrichienne, et certains existent depuis le XVIIIe siècle.

 

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Cafés et gâteaux à Demel

 

J'ai donc fait la tournée des cafés, en choisissant les plus connus et reconnus d'entre eux, dont le café Sacher - créateur de la fameuse Sachertorte, confectionnée en 1832 pour le prince Klemens Wenzel von Metternich - et  l'illustre Demel (le Fauchon de Vienne en quelque sorte, à ceci près qu'ils étaient les fournisseurs attitrés de la famille impériale. La classe !) Leur Sachertorte est d'ailleurs à tomber par terre.
La cerise sur le gâteau, c'est leur prix : environ 3,70 euros la part de gâteau, alors qu'il s'agit là de grandes maisons. (à Paris, ce serait plutôt dans les 6 euros, au moins) Quant aux cafés, ils sont également très abordables, 2 euros les Black expresso et 4 euros pour un "Melange" (café au lait avec crème) ou un capuccino. L'inconditionnelle du thé que je suis n'est pas très café d'habitude, mais ceux de ces maisons sont si bons qu'ils plairaient à n'importe qui.
A goûter : la Sachertorte et l'Apfelstrudel (j'ai aussi essayé un Mozartschnitte, ci-dessous). Dans les boulangeries, j'ai testé le Kipfel, l'ancêtre du croissant.

 

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Un Mozartschnitte

 

- la neige : les températures ont été négatives durant tout le séjour mais bizarrement ça me paraissait plus supportable que les 4 degrés d'ici... Et surtout, la neige virginale qui recouvrait les toits donnait une atmosphère particulière, très agréable.

 

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La mairie (Rathaus)

 

- le mouvement Art nouveau et la Sécession.  Voir des tableaux de Gustav Klimt (dont le Baiser, Serpent de mer I et Judith) et d'Egon Schiele au Belvedere museum fut un must. J'ai ressenti une émotion particulière en les découvrant en vrai. En plus, il n'y avait pas grand-monde devant les tableaux, un luxe fort agréable (pas comme à Paris où c'est l'émeute devant les peintures-phare). On était pourtant un dimanche.

 

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Le Oderes Belvedere

 

- la taille de la ville et la facilité d'accès aux monuments : le centre historique est réduit, de telle sorte qu'on peut parcourir la ville à pied (idéal pour évacuer les kilos pris avec la tonne de chantilly des cafés). La majorité des monuments sont situés les uns à côté des autres, ce qui permet d'en voir beaucoup en même temps, sans passer des journées-marathon comme à Londres, Berlin ou Paris. Ainsi, à moins de vouloir visiter tous les musées de la ville, vous pouvez aisément faire les incontournables en 3 jours. Un bon plan : faire le Ring en tramway et voir la Ringstrasse, boulevard posh sur lequel s'alignent beaux hôtels et monuments.

- la vie culturelle : même si je n'en ai pas profité, on voit que Vienne vit au rythme de la musique et du théâtre. Cela m'aurait beaucoup plu d'aller à l'opéra ou à un concert. Les valses de Johann Strauss ont d'ailleurs trotté dans ma tête tout au long du séjour.

J'ai moins aimé :
- la cuisine viennoise traditionnelle : j'ai goûté à certaines spécialités comme la Wiener Schnitzel (escalope viennoise), le Tafelspitz, un bœuf en pot-au-feu (mets chéri de l'empereur François-Joseph), et bien qu'assez bonne et bien préparée, je ne trouve pas cette cuisine très fine, par rapport à la cuisine française. Quant à la culture de la saucisse, bof, très peu pour moi. C'est à mon sens une cuisine riche et grasse.

 

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Une Wiener Schnitzel

 

- le froid : en même temps, en programmant ce voyage en janvier, je savais à quoi m'attendre. Heureusement qu'il y avait de la neige.

En conclusion, je dirais que c'est une très bonne destination européenne, du moins pour ceux qui s'intéressent à l'Histoire, à l'art et à la gastronomie. Cela m'a donné envie de mieux connaître l'Autriche et de visiter d'autres parties du pays.

 

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gateaux demel

 

rue demel

 

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