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Rois & reines

Le yacht Standart, la "maison sur l'eau" de Nicolas II

Le yacht du tsar Nicolas II, le Standart, était le navire le plus luxueux de l'Empire russe. Découvrez en images le somptueux bateau que le dernier tsar de Russie appelait sa "maison sur l'eau".

Le Standart, yacht de Nicolas II

 

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Le voyage de la reine Margot

A l'heure où de nombreux Français partent en vacances, vous vous demandez peut-être comment les rois et les reines de France voyageaient. Quittaient-ils leurs châteaux ? Si oui, comment et pour aller où ? Pour illustrer la thématique du périple royal, je vous fais découvrir un des rares voyages royaux, le voyage de la "reine Margot", qui se déroula en 1564, dans le contexte des guerres de religion.

Marguerite ou la reine Margot

Marguerite de France, ou Marguerite de Valois, surnommée "la reine Margot" à partir du XIIe siècle, est la fille de la reine Catherine de Médicis. Par son mariage avec le roi Henri de Navarre, elle devient reine de Navarre en 1572, puis reine de France en 1589 lorsque son époux accède au trône de France sous le titre de Henri IV. A la demande de ce dernier, elle se démarie en 1599. La reine Margot joua un rôle pacificateur et modéré dans un climat de tensions entre catholiques et protestants. C'était une femme de lettres reconnue, un esprit éclairé et une mécène généreuse qui eut une place importante dans la vie culturelle de la cour. Au XIXe siècle, la parution du roman éponyme d'Alexandre Dumas donna naissance au mythe de la "Reine Margot".

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Les favoris de Marie-Antoinette : scandale et jalousies

Pour échapper aux pesanteurs de Versailles, la reine Marie-Antoinette aimait s'entourer d'un cercle d'intimes et s'échapper aussi souvent que possible de la Cour et de son protocole. Ces charmants jeunes gens avaient pour point commun d'être joyeux, drôles et élégants... bref, aux antipodes du ronflant et ennuyant Louis XVI. Qui étaient ses amis et ses favoris avec qui Marie-Antoinette aimait passer du temps ?

Des amies proches

Les plus proches compagnes de la reine étaient la princesse de Lamballe, surintendante de sa maison, et la duchesse de Polignac, connue pour sa liberté et son libertinage. Marie-Antoinette trouva auprès de ces jeunes femmes des oreilles compatissantes, des confidentes et des dames de compagnie dévouées. La princesse de Lamballe ira jusqu'à payer son dévouement de sa vie lors de la Révolution. Quant à la duchesse de Polignac, qui réussit à échapper aux horreurs de la Révolution, elle mourut de chagrin en pensant à sa reine qu'elle n'avait pu accompagner jusqu'à sa dernière heure. 

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Comment vivait le tsar Nicolas II de Russie ?

Sous le règne du tsar Nicolas II, la cour impériale de Russie était l'une des plus fastueuses d'Europe. Découvrez comment vivait le dernier empereur de Russie avant son abdication en 1917 et quel était son train de vie.

1. Les repas du tsar

La table impériale occasionnait d'importantes dépenses. En 1901, elle coûta 71 631 roubles, soit presque 18 fois le salaire annuel d'un colonel de l'armée. Plus de 55 personnes étaient employées pour la cuisine du tsar. Au quotidien, l'empereur avait le choix entre trois types de menus, un menu « simple », un menu de « fête », et un menu de « parade ». Le menu dit « simple » était composé d'« un petit déjeuner de 4 plats, un déjeuner de 5 plats et un dîner de 4 plats ». Les banquets de l'empereur étaient constitués de nourriture fine importée d’Europe. Même les restes des repas du tsar étaient récupérés par des restaurants saint-pétersbourgeois pour être servis comme des mets de qualité. Cependant, Nicolas II et son épouse avaient des goûts très simples. L'impératrice Alexandra n'était d'ailleurs pas gourmande et mangeait très peu, d'autant plus que ses fréquents problèmes de santé et son stress permanent n'aiguisaient pas son appétit. A table, même durant leur captivité dans des conditions peu confortables, les Romanov conserveront leurs habitudes raffinées, avec des menus écrits à la main à chaque repas.

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7 similitudes entre la famille de Nicolas II et celle de Louis XVI

La dernière famille impériale de Russie, celle du tsar Nicolas II, continue d'émouvoir encore aujourd'hui, plus de 100 ans après la mort tragique des derniers Romanov... Le destin de la couronne de Russie n'est pas sans rappeler le terrible sort des souverains français sous la Révolution, à savoir Louis XVI et Marie-Antoinette. Le parallèle entre les deux familles est troublant.

1. Louis XVI et Nicolas II : des souverains jeunes et inexpérimentés

Louis XVI a à peine 20 ans lorsqu'il monte sur le trône, au décès de Louis XV. Au moment où le défunt roi rend son dernier soupir, et que le grand chambellan de France prononce la formule rituelle :"Le roi est mort, vive le roi !", Louis XVI pousse un cri de terreur, et s'exclame : "Quel fardeau ! Et l'on ne m'a rien appris ! Il me semble que l'univers va tomber sur moi !" La jeune Marie-Antoinette, âgée de 18 ans seulement, soupire : "Mon Dieu ! protégez-nous, nous régnons trop jeunes." De même, à l'annonce de la disparition de son père Alexandre III, qui n'avait pas jugé bon de le préparer à régner, Nicolas II, vingt-six ans, s'était écrié : "Qu'est-ce qu'il va m'arriver, je ne sais rien de la manière de gouverner, je ne sais pas comment m'adresser aux ministres." Deux souverains certes instruits, intelligents et cultivés, mais sans aucune expérience politique lorsqu'ils durent monter sur le trône.

Nicolas II, jeune, 1891

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L'exécution de Marie-Antoinette : une mort héroïque

Aujourd'hui, je voudrais vous parler de l'exécution de la reine Marie-Antoinette. La scène se passe le 16 octobre 1793, en fin de matinée. Marie-Antoinette a été condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire. Elle est conduite à l'échafaud dans une simple carriole. Elle est très affaiblie. Les rues qui vont de la Conciergerie où elle était détenue à la place de la Révolution - actuelle place de la Concorde - où se dresse la guillotine, sont noires de monde. Tous sont venus voir le passage de la reine condamnée : sur la rue Saint-Honoré, sur le pont au change...

Robespierre tient à ce que tout soit parfait pour cette exécution qui doit être spectaculaire. Il a fait disposer 30000 hommes de troupe le long du trajet pour éviter tout problème. Il s'est également adjoint les services d'un comédien, Guillaume-Antoine Nourry, dit Grammont, pour exciter la foule au passage de la condamnée. Il espère un déferlement de haine. Ce trajet de plus d'une heure doit être l'occasion d'une dernière humiliation pour l'ancienne souveraine.

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Qui deviendra roi ou reine après Elizabeth II : les 15 prétendants au trône d'Angleterre

Elizabeth II est la reine du Royaume-Uni depuis 1952, année où mourut son père, le roi George VI. Elle épousa en 1947 Philip Mountbatten, devenu duc d’Edimbourg, avec qui elle eut quatre enfants : Charles, Anne, Andrew et Edward. Née en 1926, la reine d'Angleterre devrait régner jusqu’à sa mort. La succession au trône britannique répond à un ordre protocolaire strict. C'est le trône de seize États indépendants et souverains, dits royaumes du Commonwealth. Le détenteur du trône porte également le titre de gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre.

Voici l'ordre de succession au trône britannique, fixé en 1701 et modifié en 2013 :

1. Charles de Galles

Né en 1948, Charles est le fils aîné d’Elisabeth. Le prince de Galles est l’héritier de la couronne. Il a fêté ses 68 ans le 14 novembre 2016. Il devrait être l’homme le plus âgé à monter sur le trône du Royaume-Uni. Marié à Diana Spencer de 1981 à 1996, il épousa en secondes noces Camilla Parker Bowles en 2005, devenue par ce mariage, duchesse de Cornouailles.

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Qui a dit : "L'exactitude est la politesse des rois" ?

loui xviii"L'exactitude est la politesse des rois" est selon le banquier Jacques Lafitte (1767-1844) une formule prononcée par Louis XVIII, frère aîné de Louis XVI.

Après l'abdication de Napoléon Ier en 1814, on annonça à Louis XVIII qu'il était roi. "Ai-je jamais cessé de l'être ?" répondit-il. Il data les actes de son règne comme si la Révolution et le Premier Empire n'avaient jamais existé. Car depuis la mort le 8 juin 1795 de son neveu, Louis XVII, dans la prison du Temple à Paris, l'exilé se considérait comme roi de jure (roi en théorie). Chassé en 1815 par le retour de Napoléon de l'Ile d'Elbe, il récupéra son trône après les Cents jours de Waterloo.

Jusqu'à son dernier souffle, Louis XVIII fut soucieux d'exactitude. En 1824, alors à l'agonie, il confia à son médecin : "Allons, finissons-en, Charles attend". (son frère cadet, le futur Charles X)

Une bien belle formule, à laquelle a répondu André Maurois : « Et le retard, la politesse des artistes ».



"L'Etat, c'est moi" n'a jamais été prononcée par Louis XIV

louis xiv charles lebrun"L'Etat, c'est moi". Voilà sans doute la citation la plus célèbre de l'Histoire de France, attribuée à Louis XIV, et censée illustrer la monarchie absolue. Vous le savez, j'aime dénoncer les clichés, légendes et autres idées reçues historiques... En voici une de plus ! En effet, le Roi-Soleil n'aurait jamais prononcé cette phrase. Petit rappel des faits.

La scène à l'origine de cette légende est racontée par Louis Madelin.

En 1654, Louis XIV est sacré roi à Reims, mais dans les faits, c'est Mazarin qui exerce le pouvoir dans le royaume. Sur son conseil, et pour pouvoir continuer la guerre avec l'Espagne, Louis XIV signe différents édits destinés à faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat. Les magistrats du Parlement de Paris, chargés d'entériner les décisions royales, enregistrent ces édits le 20 mars 1655, mais certains d'entre eux contestent leur légalité.

Le 13 avril 1655, le Parlement de Paris est réuni en audience solennelle. Le jeune Louis XIV revient de la chasse et porte encore ses bottes et sa cravache sous le bras. Il entre inopinément dans la salle où sont assemblées les robes rouges et dit : "Chacun sait combien ces assemblées ont excité de troubles dans mon état et combien de dangereux effets elle y ont produits. J'ai appris que vous prétendiez encore les continuer sous prétexte de délibérer sur les édits qui naguère ont été lus et publiés en ma présence. "Je suis venu tout exprès pour en défendre la continuation", continue-t-il en montrant du doigt ces Messieurs des Enquêtes. Puis, Louis XIV se lève promptement, sa cravache toujours sous le bras, sans qu'aucun de la Compagnie eût dit une parole. On affirma par la suite que le roi aurait conclu en se levant : "Messieurs, l'Etat, c'est moi !", ce que plusieurs historiens réfutent.

Et dire qu'on nous apprend ça à l'école ! Quel dommage... Je ne suis pas spécialement fan de Louis XIV, mais il est plus complexe que ça et moins caricatural.
Louis XIV dira sur son lit de mort : "Je m'en vais, mais l'Etat demeurera toujours" et a toujours soutenu le principe selon lequel l'Etat est plus important que le Roi.

Il est vrai que la formule "L'Etat, c'est moi" correspondait un tant soit peu aux pratiques du Roi-Soleil durant ses jeunes années de règne (culte de la personnalité), mais avec le temps, Louis le Grand se fit plus humble, affirmant qu'il faut se soumettre aux volontés de Dieu, notamment lors des terribles deuils qui accablèrent sa famille. Dieu me punit, je l'ai bien mérité, voilà son credo de fin de vie. Ce n'est pas cette image du roi pieux et humble qu'on retient, et pourtant ô combien elle est importante...

Image : Louis XIV en 1661 par Charles Le Brun