Life and Style

Repetto, pour l'amour de la danse

RepettoRepetto, c'est une marque de luxe, ce sont des chaussures ultra mode, mais c'est aussi une jolie histoire...
En quête de chaussures Repetto, je me suis intéressée à la belle histoire de la maison. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçue.
Repetto, c'est avant tout l'histoire de l'amour d'une mère pour son fils. D'origine italienne, Rose Repetto était la mère de Roland Petit, danseur et chorégraphe. Ce dernier revenait régulièrement de ses cours de danse fourbu et les pieds en sang. Bonne couturière, Rose Repetto décide de lui fabriquer des chaussons afin de soulager ses douleurs. Pour les rendre plus confortables, elle a l'idée d'une nouvelle technique : elle cousait la semelle du chausson à l'envers pour ensuite la retourner. Elle piquait son aiguille en dessous de la semelle de cuir et non l'inverse. L'histoire se passe en 1947.

Conquis par ces nouveaux chaussons, Roland Petit les fit connaître à ses amis du monde de la danse. Il incita sa mère à délaisser son café de la butte Montmartre, et à se consacrer exclusivement à la fabrication de chaussons de danse.

Le succès arriva en en 1956, quand, à la demande de Brigitte Bardot, ancienne danseuse, Rose Repetto créa les ballerines Cendrillon, qu'elle lui dédia. Elle façonna des ballerines alliant le confort d'un chausson de danse et la sensualité d'une chaussure de ville. Porté à l'écran dans le film de Roger Vadim "Et Dieu créa la femme", le plus grand succès de Bardot, le modèle Cendrillon devient un mythe. Toutes les jeunes filles voulaient avoir les ballerines rouge carmin de l'actrice.  

Repetto-Brigitte-Bardot

En 1959, Rose Repetto ouvrit sa première boutique, au 22 rue de la Paix, à Paris et bientôt, tous les rats de l'Opéra venaient s'approvisionner chez elle, de même que les grands noms de la danse : Noureev, Béjart, Barychnikov, Kirov...
Quelques années plus tard, dans les années 70, nouveau succès pour la marque : Serge Gainsbourg popularisa les fameuses "Zizi", blanches à lacet, qu'il ne quittait jamais. Elles avaient été créées à l'origine pour la danseuse étoile Zizi Jeanmaire, épouse de Roland Petit et bru de Rose. Quant à Catherine Deneuve, elle ne jure que par les ballerines Repetto.

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Mais en 1984, Rose Repetto s'éteint et sa disparition sonne le glas de la marque. L'enseigne perd peu à peu son âme. Repetto tombe dans l'oubli. Ce n'est que quinze ans plus tard, quand Jean-Marc Gaucher, ancien PDG de Reebok France, reprend l'entreprise qu'il redresse la barre. Il opère un retour aux sources en se recentrant sur l'origine de la marque : les produits de danse, toujours plus innovants.
Des modèles populaires, comme les ballerines BB, lui permettent de renouer avec le grand public. Et puis, il y a eu les Nina, les Salomé Baya, les Lio, les Michael (pour Michael Jackson), les Camille, Gisèle... Surtout, Gaucher se fait un génie du marketing en créant des séries limitées et des partenariats avec des créateurs (Issey Miyake, Yohji Yamamoto, Comme des Garçons, Catherine Malandrino...). Les fashionitas VIP s'arrachent ces modèles en séries confidentielles et la marque devient ultra-branchée.
Pour fêter ses 60 ans, l'enseigne s'est donné pour objectif de soutenir les enfants de milieux défavorisés dans l'apprentissage de la danse.
Un jeu vidéo a même été créé pour les petites filles (Repetto – Naissance d’une étoile, Nintendo DS et Wii).
Je ne sais pas pour vous mais j'aime les marques qui, comme Repetto, ont une histoire. Cela donnerait presque envie de se mettre à la danse. :)

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Crédits photo : Les marchands de mode, Narcissiqueland, Arsenic et petites culottes, jeuvideo.afjv.com